L’histoire de Koffivi a été déjà vécue par d’autres personnes. Sauf qu’à la différence d’autres personnes, ce vécu est devenu une solution pour tout le monde.
Après avoir cherché longuement les médicaments, Koffivi les a finalement trouvés dans une pharmacie. Malheureusement, son père aura rendu l’âme quelques secondes avant l’entrée de Koffivi au sein de l’hôpital, le sachet de médicament à la main. Le choc est terrible. Qui accusé !?
Bien avant, le coup fatal de la recherche des médicaments, il y a eu d’autres difficultés dans la prise en charge. Les soignants ont très vite eu beaucoup de mal à reconstituer l’histoire de la maladie. Le père de Koffivi n’a jamais eu de dossier médical tracé. Comme la quasi majorité des patients en Afrique, c’est une consultation, un nouveau carnet de santé. Le nouveau carnet de santé va remplacer le précédent égaré entre deux consultations à dates différentes.
Le père de Koffivi est décédé d’une mort évitable. La maladie qui l’a emportée dispose d’un traitement efficace et bien connu des infectiologues. Il aurait pu être pris en charge plus tôt s’il était diagnostiqué précocement. Le spécialiste qui l’avait reçu à l’hôpital pour la toute première consultation quelques semaines plutôt n’a jamais eu la possibilité de faire un suivi médical dans le but de déclencher une intervention et sauver ce patient d’une mort évitable. Le fait que le patient soit rentré après cette première consultation a favorisé ce manque de suivi.
Koffivi se souvient que son père n’avait pas l’habitude des consultations à l’hôpital en raison disait-il, de toutes les difficultés qu’imposaient le parcours de soins : difficulté d’accès aux praticiens, manque d’un bon accueil, perte de temps, etc… Kodzo, le père de Koffivi est décédé au moment où s’entendait le moins. Lui qui était un homme altruiste et plein d’énergie avait encore la vie en lui lorsqu’il était parti.
Paix à son âme !